La rédaction de Dziriya est allée à la rencontre de Yahi Nisrine, une styliste talentueuse, spécialisée dans le caftan marocain. Algérienne par son père et marocaine par sa mère, elle incarne une fusion culturelle rare qu’elle exprime à travers ses créations. Voici son portrait.
Je suis Yahi Nisrine. Je vis entre le Maroc et les États-Unis, et je me rends régulièrement à Paris pour mon activité. J’ai une formation de styliste (bac +4), obtenue dans des écoles à Paris et Washington. En plus de la création de vêtements, je fais aussi du coaching vestimentaire pour les artistes. Jusqu’à présent, j’ai réalisé plus de 40 défilés.
J’ai grandi dans une grande famille où j’étais la seule fille. Ma mère était passionnée de couture et j’étais très proche d’elle. Depuis l’enfance, j’aimais dessiner. Pour moi, devenir styliste était naturel, presque évident.
J’ai toujours aimé les robes de soirée et les grands créateurs comme Valentino et Coco Chanel. C’est lors d’un événement « Caftan du Maroc » que j’ai eu un vrai coup de foudre. Depuis, le caftan est au cœur de mon univers : je le modernise, je le structure, tout en respectant son âme traditionnelle.
Je m’inspire du tissu : le toucher et la matière guident ma création. J’aime les caftans modernes, ajustés, près du corps, mais qui conservent l’authenticité des coupes et broderies ancestrales. Je suis les tendances au Maroc, mais aussi les tendances internationales. Par exemple, j’ai intégré beaucoup de rouge dans ma dernière collection, car c’est une couleur phare cette année.
Oui, comme Choumicha, Hasna Soultana ou Samira El Blioui de 2M. Je suis très connue au Maroc, mais cela ne fait que trois ans que je suis médiatisée. Ce mois-ci, j’apparais dans quatre magazines marocains !
Je propose deux lignes distinctes : Caftan Haute Couture + Caftan Prêt-à-porter
Je suis très inspirée par la mode algérienne. Dans mes caftans, beaucoup remarquent des touches algériennes, notamment dans les broderies. J’admire particulièrement les velours et les broderies constantinoises, et surtout le karakou : c’est pour moi une vraie œuvre d’art.
Je travaille déjà avec plusieurs boutiques algériennes. Ouvrir une boutique là-bas ? Pourquoi pas, mais il faudrait une proposition sérieuse. Pour l’instant, je privilégie les collaborations ponctuelles.
J’ai plusieurs showrooms privés, sur rendez-vous uniquement. Je préfère prendre le temps avec mes clientes et leur proposer une expérience sur mesure.
Je défilerai à Paris le 20 février et à Oran pour la Journée de la femme, le 8 mars. Je garde encore quelques surprises à venir…
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