Pour marquer cette date symbolique, le créateur a imaginé une collection audacieuse et épurée, mêlant avec élégance les codes vestimentaires traditionnels et contemporains. L’héritage algérien y est glamourisé, célébré, réinterprété. Le pantalon algérois, le badroune, la mlahfa, la robe naili ou encore les bijoux traditionnels se fondent avec naturel dans des coupes modernes, parfois inspirées de la mode occidentale, sans jamais trahir leur essence.
La tenue qui ouvre le bal est un haïk de taffetas bleu nuit, accessoirisé de lunettes oversize, théâtrales, à la Dolce & Gabbana, cerclées de cristaux Swarovski. Puis vient une séquence inattendue : dix mannequins, voilées de noir, défilent en mini-jupes, en cuissardes. L’effet est saisissant, presque dérangeant. Un moment solennel, fort, qui interroge autant qu’il bouleverse.
Chaque silhouette qui évolue sous les arcades de Sidi Fredj est rehaussée par les bijoux puissants et sombres signés Mimilano Benkourtbi. Amor Guellil confie à Dziriya Magazine : “Mimilano Benkourtbi a fait un travail extraordinaire. Elle a parfaitement compris le message que je voulais transmettre.” Ces pièces, souvent noires, deviennent des symboles : elles incarnent une culture effacée, qu’on cherche à faire revivre.
Malgré la noirceur du thème, une lueur d’espoir traverse la collection. Le styliste joue subtilement avec les nuances de noir et de bleu nuit, entre transparence, opacité, lumière et texture. Cristaux, velours, mousseline... tout participe à cet équilibre fragile entre élégance funèbre et renaissance lumineuse.
Le défilé se termine sur une vision spectaculaire : une mariée vêtue d’une robe noire saisissante, parée de bijoux majestueux inspirés de la chedda tlemcenienne, portés à même la peau. Sur scène, une soprano entonne une taalila poignante, enveloppant le public d’une émotion brute.
La quintessence de “Black Ten” réside dans l’art du contraste : des matières fluides ou veloutées, des volumes sculpturaux, des références multiples entre sacré et moderne, entre héritage et transgression. Un défilé hors norme, à la fois dérangeant et bouleversant, qui laisse le spectateur abasourdi, mais admiratif.
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