Tout commence avec une collection :
“Full Moon”, comme un clin d’œil à ces longues nuits blanches passées à rêver, dessiner, broder, persévérer. Une collection comme un murmure au clair de lune, un hommage délicat aux racines nord-africaines, sublimées par l’élégance parisienne. Eddine ne crie pas le luxe, il le suggère : dans une épaule parfaitement dessinée, dans une broderie ciselée à la main, dans une veste qui semble raconter une histoire à chaque pli.
Son karakou n’est pas figé dans le passé. Il vit, bouge, s’affirme. De la broderie héritée de sa tante algérienne à la rigueur des coupes transmises par sa mère franco-italienne, Eddine croise les cultures comme on assemble une œuvre d’art.
Le résultat ? Une silhouette contemporaine, fière de ses racines, mais tournée vers demain.
Dans son shooting feutré, les pièces brillent avec sobriété, loin du folklore, mais pleines de puissance symbolique. Chaque veste peut être personnalisée, du choix des broderies aux nuances de velours, avec des tailles inclusives allant du 34 au 44. Et si ses prix restent mesurés, la qualité, elle, tutoie l’excellence.
Sur Instagram, ses créations voyagent plus vite que les avions. De Dubaï à New York, en passant par Alger ou Madrid, ses karakous séduisent une clientèle cosmopolite, parmi laquelle figurent quelques célébrités du monde arabe comme Nesrine Fafesh ou Kamilya Ward.
En attendant l'ouverture de son propre showroom parisien, Eddine accueille ses clientes au 136 rue Saint-Honoré, dans un café algérien chic où la mode se mêle aux parfums du jasmin et du café blanc. Et demain ? Il rêve déjà de Paris Fashion Week, de podiums, de projecteurs... mais toujours avec cette même lune en filigrane, celle qui l’a guidé depuis le début.
Le karakou selon Belmahdi ? Une ode au métissage, un manifeste de douceur, une renaissance. Et surtout, un pont élégant entre les rives de la Méditerranée.