Alias ji3ane, mech’hah, bref, il s’agit du radin.
Signes particuliers : Il est accro à la Garantita. Il serait prêt à mourir pour une pièce de 100DA égarée.
Scénario : Faisant mine de gérer la situation, il décide de passer commande. Aventureuse, vous prenez ça du bon coté, il veut vous surprendre. Mais voilà que la commande arrive : UNE pizza aux anchois (la moins chère du Menu) pour deux et de l’eau plate pour se désaltérer. L’addition arrive, Monsieur est en sueur, il aimerait vous la faire partager mais sa Dz-Redjla le retient. Les billets ont du mal à sortir de sa poche, qu’il prétend trop petite.
Astuce et comment s’en sortir : Restez zen, ceci est peut être une stratégie dictée par ses copains afin de tester si vous êtes matérialiste ou pas. Oui, c’est con, mais entre nous, les cons y’en a plein. Laissez un pourboire, pour contribuer et proposez-lui un dîner à « Chorba pour Tous » en souriant. Avec l’ironie, tout passe, y compris les anchois.
Machi lahaq. Autrement dit, son agenda de ministre lui donne l’air de porter les problèmes de la Nation sur les épaules.
Signes distinctifs : Premier rencart -> premier retard/ toujours stressé/ vous oublie sur le trottoir pendant que lui traverse la rue/ s’impatiente dès que la commande au resto tarde à arriver.
Scénario : Il a décidé du lieu et de l’heure mais finalement ça fait une demi-heure que vous êtes sous la pluie à l’attendre. Votre brushing : lah yerahmou. Toute la rue à capter que vous alliez voir « wahed ». Et lui se contente de vous écrire « j’arrive » par sms.
Astuce et comment s’en sortir :
Pas de panique. La tisane de camomille calme les esprits et une balade au jardin d’essai détend les citadins. Laissez-le à votre tour poiroter trois quarts d’heure, laissez le mijoter avant de répondre au téléphone, et pour les plus courageuses : confisquez-lui son téléphone l’espace du rendez-vous en mode silencieux, au fond de votre sac à main. Avec tout ça, normalement : yefham.
Signes distinctifs : mèche gélifiée, sonnerie de portable signée Kader Japoni, langue de Molière décapitée.
Scénario : par une soirée estivale caniculaire vous l’aviez aperçu. Vous pensiez avoir trouvé le roi de l’humour, le prince de Bel Air au physique atypique. Et finalement tout est retombé comme un cake raté et ce, dès le premier RDV tant attendu. Première phrase qui vous vient en tête : « qu’est ce qui m’a pris ? »
A la lumière du jour en plein hiver morose tout est plus clair. Lexique douteux, il ne peut s’empêcher de gesticuler, il vous fait un « tape cinq » à chaque blague, et surtout vous venez d’apercevoir l’ongle de son l’auriculaire droit qu’il a laissé pousser. (oui berk)
Le plus dur : vous lui plaisez, il a le « Smile », il a déjà parlé de vous à sa mère qui veut vous voir, il a déjà choisi les prénoms de vos futurs enfants : Nour et Mohaned. Il n’avait, je cite :« jamais imajinite rouhi nssib wahda kima nti ». Cheb Hassan sort de ce corps, immédiatement !!
Astuce et comment s’en sortir :
Sauve qui peut yal khawa, autrement dit : el harba tsselek. Jouez la carte de l’intérêt devant lui, masquez votre choc par des sourires, ces types ont un égo qui fait la taille du stade de Bologhine, il pourrait prendre très mal votre changement d’attitude. Mais une fois seule, procédez au changement de numéro, disparition de la circulation. Et si vous pouvez même : changez de Wilaya.
Alors lui, c’était prévisible. Trop pas votre style mais par pitié ou par forcing des copines qui vous ont saoulé de « vas-y meskine il a la beauté intérieure »... bah vous avez cédé.
Signes distinctifs :
Lui et la galanterie ça fait trente six. Il n’a pas l’habitude de séduire. Il accorde plus d’intérêt à votre mention au bac et au modèle de votre téléphone qu’à votre chevelure de sirène. Il parle depuis 25 minutes de son groupe de Gnawa en jouant avec ses mains tellement il est timide. Il ne rigole pas à vos blagues, pourtant ce n’était pas faute d’avoir essayé pour le mettre à l’aise, mais son humour est aux antipodes du vôtre. Bref vous l’avez compris : discuter avec lui c’est tout sauf passionnant.
Solution : Lui prescrire un laxatif. Ou épatez-le avec vos connaissances dans son domaine de prédilection. Il arrivera peut être à se détendre. Avec lui c’est tout simplement : Douga Douga. Pour les impatientes : Next.
Au début, son assurance avait l’air de vous séduire. Mais il s’avère qu’il est bel et bien : Ana w Ana.
Monsieur a tout fait, tout vu, a un avis sur tout. A la moindre question, il se lance dans un monologue sans fin au point où vous n’écoutez même plus ce qu’il raconte. #Larguée. A ses yeux, vous devez vous estimer heureuse de l’avoir rencontré, car il est la crème de la crème. Quoique jusqu’ici même une pub pour le flan Nouara est plus distrayante. Il ne vous laisse pas en placer une et vous donne même l’impression que votre vie à coté de la sienne, c’est celle d’un Koala qui se fait chier en Australie.
Comment le repérer : Il sourit tout le temps/ sur Facebook il a 356 amis dont la moitié sont des étranger(e)s/ Ses statuts sont toujours localisés taa « choufou où je suis « / Il finira par vous annoncer qu’il est cousin une célébrité locale, régionale, voire internationale. (hein tant qu’on y est)
Astuce :
Pour les plus courageuses : Baillez. Il n’y a pas plus clair comme message. Puis finissez par : « En dépit de vos talents d’orateur, nous sommes dans le regret de vous annoncez que vous n’êtes pas embaucher. » Il comprendra qu’il a foiré son entretien.
Autrement dit, le type complètement à coté de la plaque. Au départ il semblait sympathique, naturel, simple et spontané. Mais Monsieur est « je-m’en-foutiste ».
Signe : Aucun effort vestimentaire, d’où la paire de Converse sale et tachée d’eau de javel / Il n’a pas jugé utile de choisir un resto au préalable et vous emmène au premier Kebab qu’il trouve. Après le déjeuner il a prévu une balade au centre commercial de Bab ezzouar. Vous en aviez rêvé de cette sortie, et bien c’est raté.
Solution : Il est naturel, soyez-le. Dites-le lui avec des mots. En fonction de sa réponse agissez. S’il vous trouve « chichiteuse » et râleuse pour un premier rendez-vous : zappez direct. S’il promet de faire des efforts, pardonnez ses maladresses, personne n’est parfait et puis Babez Center c’est sympa tout de même.
Il semblait heureux et chaleureux. Vous ne saviez pas que c’était le roi du Dance floor, le John Travolta algérien.
Signe : il vous demande sans cesse ce que vous faites de vos week-end, de vos soirées, de vos vacances. Ce qu’espère le bonhomme c’est une déclaration de votre part, genre : « Me dandiner chaque soir, c’est ma passion » en battant des cils et en dégageant la mèche.
Scénario : Tout se passe à merveille jusqu’à ce que Monsieur lance un « j’adore nechtah ». Vous ne savez pas s’il faut rire ou pleurer. Vous vous dites : « j’ai toujours aimé les films Bollywood mais finir avec un chetah ça n’a jamais fait partie de mes projets ». En gros le mec : f’nhar ynavigui w fel lil yriski. Danser et s’éclater c’est bien, mais avoir une vie rangée à 34 balais c’est bien aussi.
Solution : Soit vous commencez dès à présent les répétitions pour Danse avec les Stars et vous tentez le casting avec lui. Ou bien : l’Algérie a un incroyable chetah talent.
Soit, vous lui proposer directement de rencontrer votre père qui a trois omra, une hadja, et dix chapelets à son actif. Le sosie de Takfarinas va vite changer de cible.
Tous ces portraits sont une caricature. Toute similitude avec les situations, faits ou personnages cités, est le fruit d’une pure coïncidence. A votre tour de nous raconter votre pire rendez-vous galant.
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