Son nom ? Le Aker (ou 3aker), ce petit trésor végétal ancestral venu des montagnes du Maghreb. Un rouge à lèvres naturel, discret, élégant, et chargé d’histoire.
Une beauté transmise, génération après génération
Dans les villages kabyles, dans les ksour du sud algérien, ou encore dans les foyers amazighs du Maroc, le Aker était plus qu’un simple fard : c’était un symbole de féminité et de pudeur. Il ornait les lèvres et les joues des jeunes mariées à l’occasion des noces, mais aussi dans la vie de tous les jours — toujours avec cette touche subtile, jamais ostentatoire.
Le mot "aker" vient de l’arabe algérien عكر, qui signifie littéralement "mélange", en référence au savant dosage de pigments végétaux qui le composent. Chaque région a sa recette, transmise oralement : coquelicot séché, écorce de grenade, parfois hibiscus ou rose de Damas.
Ma grand-mère gardait le sien dans une petite coupelle en argile, soigneusement rangée dans une boîte en fer blanc. Le dimanche, elle humidifiait un pinceau, le passait délicatement sur la pierre rouge, et posait un soupçon sur ses lèvres. C’était sa touche d’élégance, sa signature.
— Lila, 34 ans, Tizi-Ouzou
Une composition 100% naturelle
- Pétales de coquelicot ou de grenade séchés
- Infusés dans l’eau, parfois associés à d’autres pigments végétaux
- Déposés dans une coupelle en argile puis séchés au soleil
Résultat : une pierre rouge intense, prête à être activée avec un peu d’eau.
À l’application, la couleur est modulable : d’un rose discret à un rouge profond, selon l’intensité de l’eau utilisée.
Certaines femmes y ajoutent une goutte de miel ou d’huile d’argan pour un effet gloss et soin.
Deux gestes pour l’appliquer :
- Le pinceau humide : pour une application précise sur les lèvres ou en blush.
- Le doigt mouillé : plus traditionnel, plus intuitif. Un frottement, un geste, et la magie opère.
L’effet ? Naturel, satiné, longue tenue. Un must-have pour celles qui fuient les textures collantes et les formulations chimiques.
Pourquoi le Aker revient en force aujourd’hui
À l’heure où la cosmétique naturelle explose, où les consommatrices veulent moins de plastique, moins de toxines, et plus d’authenticité, le Aker revient comme une évidence.
- - Zéro conservateur
- - Zéro emballage plastique
- - Multifonction : lèvres + joues
- - Économique : un godet dure plusieurs mois
- - Convient à toutes les carnations
Des études récentes en ethnobotanique (voir revue Plantes & Savoirs, 2022) confirment son efficacité tinctoriale et son innocuité, tant qu’il est fabriqué de manière artisanale et sans ajouts chimiques.
Où le trouver ?
En Algérie, on le trouve encore dans les souks, les épiceries fines ou les herboristeries.
En France ou ailleurs, il est disponible :
- dans les boutiques orientales,
- chez certains artisans éco-responsables,
- ou en ligne, dans les rayons slow beauty.
Astuce : privilégie les versions artisanales, sans colorant ajouté. Un bon Aker a une odeur végétale légère et ne doit pas irriter la peau.
Le Aker, c’est ce rouge à lèvres du cœur. Celui qu’on partage avec sa mère, qu’on offre à une amie, qu’on emporte en voyage. Il incarne une beauté vraie, une féminité sans filtre.
— Avis de la rédac
En résumé :
| Avantage | Détail |
|---|---|
| Naturel | Coquelicot, grenade, argile |
| Multifonction | Lèvres + joues |
| Écologique | Sans plastique, sans conservateurs |
| Longue tenue | Tient plusieurs heures |
| Discret et élégant | Fini satiné, couleur modulable |
Et si la beauté de demain s’inspirait de celle d’hier ?
Le Aker n’est pas juste un produit. C’est un héritage vivant, un geste de transmission, une déclaration douce que la beauté ne s’invente pas — elle se cultive.
